From Bissau with love
En vous parlant de mes retrouvailles avec la Guinée-Bissau Ici, j’ai dû vous refroidir. Si tel est le cas, je m’en excuse grandement.
En général, on se laisse griser par les points négatifs et on tombe de haut. C’est ce qui m’est arrivé; après 5 ans, je m’attendais à voir du changement, des routes, des immeubles, quelque chose qui témoigne que la Guinée-Bissau a quitté un point A pour un point B. J’ai eu le cœur meurtri car non rien n’a changé. Cela, ne m’a pas empêchée de vivre intensément… La guinée-Bissau regorge de bijoux qui ne demandent qu’à être apprivoisés.
Je vous ai gardé le meilleur pour la fin. Bissau à genoux mais fière…Bissau en toute simplicité.
II y a la vie, il y a la joie: Voila un peuple qui dégage une joie de vivre sans nulle autre pareille. Alfredo, Nelson, Fernando et bien d’autres m’ont toujours impressionnée: ils sont bosseurs mais quand il s’agit de s’éclater, ils ne demandent pas leur reste . Lol. Non je ne suis pas folle quoique très légèrement « pompon » hihi. Les indicateurs de joie et d’insouciance universelle (bars), bureaux devant les lieux de service s’improvisent sous les arbres et sont ouverts dès 15h. II y a la joie je vous dis! En plus, la bière portugaise en TOP; je me suis laissée tenter, j’ai trouvé qu’elle ne coûte pas cher mais c’est relatif.C’est surement mieux ainsi. Corneille chantait » […] on vit chaque jour comme le dernier, et vous feriez pareil si seulement vous saviez. Combien de fois la fin du monde nous a frôlés. […]Parce qu’on vient de loin. Est-ce du a l’instabilité politique ou la nature du Bissau Guinéen? Je ne sais pas vous, mais moi j’opte pour la 2ème option.
Plus sérieusement à Cacheu, j’ai été très surprise par la joie de vivre des gens. Les gens dégagent quelque chose de vrai et d’authentique. Une joie de vie primaire qui ne triche pas, qui n’est pas intéressée. Une joie de vivre tout court. Et j’ai appris!!! Beaucoup appris et en toute humilité.
Règle d’or:
Le bonheur c’est savoir apprécié et profité du peu qu’on a: Non pas se complaire! Quand une femme transformatrice vous dit qu’elle veut juste qu’on améliore ses conditions de travail car elle veut rester chez elle et ne pense pas à partir, ça force le respect. Elle n’a pas l’eau courante, le câble et je ne parle pas même pas de la lumière. Mais elle est joyeuse d’une joie contagieuse, d’une joie qui transcende, une joie VRAIE.
Un bijou de biodiversité:
Saviez vous que la Guinée-Bissau possède un des plus grands réseaux de mangrove en Afrique de l’Ouest? La mangrove est réputée servir de nurserie et de nourricerie pour les certaines espèces halieutiques. En français ça veut que certaines espèces marines viennent s’y nourrir et s’y reproduire. 😉
Des tortues en veux-tu? En voilà, un réseau d’eau immense, des forêts restées vierges et surprises à n’en plus finir.
Une halte aux chutes de Sintcha Sambel me rappelle à quel point l’Homme est trop peu de chose. L’eau par endroit est si calme et paisible et un peu plus loin se déchaîne. Calme et apaisante, reposante et terrifiante!
Petite note personnelle: pendant cette pause, je suis restée très admirative et Humble. Un décor paradisiaque, les arbres, l’eau calme mais qui se déchaîne à la fois. Un faux pas, une glissade et la vie n’est plus. Vanité des vanités!
je suis asthmatique, c’est CONFIRME: très longtemps, j’ai rejeté cette idée. Ma sœur l’est, mon fils aussi, et après avoir vu les manifestations de cette maladie,j’ai toujours refusé l’évidence. Mais voilà, quand à vous piquez une violente crise, vous êtes bien content quand on vous propose un calmant et que « prise la main dans le sac », que le Dr ignorant votre refoulement vous annonce l’air grave par interprète interposé que vous êtes ASTHMATIQUE. Yako pour moi, mais vous vous dotez bien que là n’est pas la teneur de cette section.
Alors que je m’apprête à aller en visite sur le terrain, je suis prise d’une violente crise avec ce que ça peut avoir d’impressionnant. « Armelle viens on t’amène à l’hopital »! Hum! Ceux qui me connaissent (ici) savent que je suis à mes heures perdues la plus part du temps septique, limite « Thomas » sur les bords, je doute de presque tout; bref…mais comme je suis en détresse respiratoire je ne pose pas de questions. Intérieurement, je me demande à quelle sauce je vais être mangée. Loin de tout, au fin fond de nulle part, se faire calmer une crise d’ASTHME, Seigneur au secours!
Et me voici qui arrive à l’hôpital, comme la honte ne m’a pas achevé ce jour, je crois qu’elle peut plus rien contre moi! Une injection plus tard, me voici retapée. L’hôpital de campagne a des allures d’hôpital tout court. Les bâtiments sont neufs, propres et le personnel est professionnel. (même si j’aurai pu parce qu’il fallait que je respecte le rang)
La Guinée-Bissau, c’est fini pour le moment
A bientôt , sous le soleil d’autres cieux!
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